L’ÉROTISME DANS L’ART

BIENNALE 2023 / EXPOSITION DU 3 OCTOBRE AU 30 NOVEMBRE 2023

A l’occasion de l’exposition de la Biennale l’érotisme dans l’art un catalogue de 56 pages couleur est édité : -préface de Claude Ber « Eros polymorphe »     .

(20 euros frais de port inclus ; chèque à adresser à Mixta Mediart Gallery 4 rue du Vert Galant 72 000 le Mans)

Claude Ber extrait de « Eros polymorphe ».Art et érotisme … Les ouvrages sur le sujet empliraient une bibliothèque, ne serait-ce qu’à définir l’érotisme, à explorer ses variations historiques et culturelles voire à le distinguer de la pornographie tant ses représentations, ses formes et ses thèmes ont fluctué au cours du temps et, même dans la seule contemporanéité, ouvrent un éventail bien trop ample pour une préface, dont le but est moins de théoriser que de parcourir l’exposition organisée par la Mixta-Mediart Gallery. Et ce dans une déambulation délibérément subjective et inévitablement partielle, plus attachée à suivre les suggestions des œuvres qu’à viser une réflexion surplombante et encore moins un état des lieux.Le premier constat est celui d’un paradoxe seulement apparent : l’érotisme est souvent supposé relever de l’intime et du désir personnels, et en partie il en relève, mais il s’inscrit aussi dans un contexte historique et civilisationnel. L’éros est plus culturel et social qu’individuel, L’Histoire de la sexualité le montrait amplement, un premier regard d’ensemble sur l’exposition l’illustre.Certes, les représentations, les choix formels des artistes sont singuliers et disparates (sculptures, peintures, gravures et un ensemble photographique déployant un large éventail des possibles contemporains de ce médium), mais dialoguent, de façon souvent explicite, avec une histoire de la représentation, jouant, ouvertement ou implicitement, de la référence et de la citation.

Introduction du catalogue « l’érotisme dans l’art »

Travailler sur l’érotisme c’est se livrer peut-être un peu plus que d’habitude.
Chercher sa présence aux autres et indiquer le chemin de son désir et plaisir. Quitter une forme de pudeur et affirmer des images dans lesquelles d’autres se retrouveront dans leur intimité.
L’érotisme est fugace, mais bien ancré dans chaque mémoire. Il peut ressurgir à tout moment, guidé par une odeur, une image, un regard, une déambulation ou une combinaison fantasmatique qui trouve racine dans chaque esprit. Nous avons demandé aux artistes de se mettre à l’écoute de ce sentiment que nous entretenons tant bien que mal.
Alors il arrive bien ou il arrive mal, et nous l’aidons chacun, à refaire surface et se stabiliser; dans une photographie, une élaboration numérique, un dessin, une sculpture ou tout autre proposition plastique.
Un segment d’émotion à partager, surtout pas pour convaincre, mais pour fabriquer ce sens d’être ressemblant et nuancé. Un lien de connivence sans nom. Edulcoré ou brut, se souciant d’une trace mnésique que l’autre reconnait puisqu’il peut l’appréhender.
Nous ne cherchons pas à définir l’érotisme. Il existe par lui-même. Comme dans cet haïku : « le chemin n’existait pas, mais tant de gens y ont marché qu’en fin de compte, le chemin s’est tracé tout seul. » Lou Sin, écrivain chinois du début du 20e siècle.
Cette exposition aidera à se souvenir pourquoi chacun est passé par là, pourquoi le chemin ne s’arrête pas et pourquoi il est possible d’en inventer d’autres.
Merci à tous les artistes pour leur confiance.
Merci à tous pour vos regards.

Commissaires de l’exposition et galeristes :
                          Marie-Laure Mallet-Melchior & Olivier de Cayron

25 artistes exposés par ordre d’apparition dans le catalogue

Max Foggéa ; Rodolphe Beuneche ; Adrienne Arth ; Jean-Luc Labrette ; Pilar du Breuil ; Olivier de Cayron ; Marie-Laure Mallet-Melchior ; Annick Antoine ; Emmanuelle Rola ; Christian Maillé ; Yves Jumeau ; VAM ; NikiNeuts ; Ulrike Bolenz ; Sylvie Lobato ; Daniel Lagoutte ; Etienne Jacobée ; Gilles Sallard ; Cyril Olanier ; François Pohu Lefèvre ; Emeric Maussion ; Laurent Delhaye ; Jean-Marc Neuts ; Moberland ; Rémy le Guillerm

A noter que le mouvement Transfiguring créé en 2014 est représenté puisque six de ses artistes participent à la Biennale dont quatre sont membres fondateurs : Adrienne Art, Olivier de Cayron, Marie-Laure Mallet Melchior, VAM rejoint par Ulrike Bolenz, et Max Foggéa.